A Angers les supercalculateurs d’Atos ont de l’avenir 


Rédigé par Yannick SOURISSEAU le Lundi 8 Octobre 2018 à 07:09

Malgré les avancées technologiques des USA et de la Chine, dans le domaine des gros calculateurs, capables d’effectuer prochainement un milliard de milliards de calculs par seconde, la France est plutôt bien placée, grâce à Atos, une entreprise française, leader international de la transformation digitale. Cette dernière installe son laboratoire d’essais à Angers, un lieu unique en Europe, selon son directeur Vincent Sarracanie.


Une salle de traitement digital des données (image d'illustration Adobe Stock)
A l’heure où les ordinateurs personnels se font de plus en plus petits, les gros calculateurs capables d’effectuer plusieurs milliards d’opérations par seconde, se font de plus en plus puissants. Et dans ce domaine, si les USA et la Chine tiennent le haut du pavé, la France n’a pas à rougir de sa place sur le marché des supercalculateurs. Conscient de l’enjeu, le gouvernement va mobiliser 44 millions d’Euros pour permettre aux supercalculateurs tricolores d’atteindre, d’ici 2020, le seuil de « l’exaflop », c’est à dire un milliard de milliards d’opération par seconde. Impressionnant. Et parmi les entreprises françaises qui s’investissent dans ce domaine, Atos, seul fabricant européen de supercalculateurs, est devenu l’un des leaders mondiaux.

« Atos est le dernier acteur en Europe capable de concevoir des supercalculateurs à l’état de l’art mondial », déclarait le Premier Ministre Edouard Philippe, lors d’un déplacement dans les locaux de Dassault Systèmes, à Velizy-Villacoublay, en septembre dernier, pour présenter son plan de de transformation de l’industrie par le numérique. « L’entreprise maîtrise l’intégralité de la chaîne technologique, de la conception des processeurs à la conception de grands systèmes de calcul ».

Entreprise de Services du Numérique (ESN) Atos est une entreprise française créée en 1997, qui partie des plus grandes ESN mondiales avec plus de 100 000 salariés répartis dans 73 pays et près de 12 milliards de chiffre d’affaire de plus de 12 milliards en 2017. Fleuron de l’informatique européenne, Atos est désormais le leader du Cloud, de la cybersécurité, du supercalcul et du paiement sécurisé en ligne. Si son siège social est installé à Bezons dans le Val d’Oise, l’ESN a installé son centre de fabrication industrielle de supercalculateurs à Angers, dans les anciens locaux de Bull, dont elle est désormais propriétaire de la marque. Dans un an, elle ouvrira sur ce même site, sur une surface de 2000 m², le premier laboratoire international pour la recherche et le développement des supercalculateurs. « Un lieu unique en Europe », selon son directeur Vincent Sarracanie, invité par Reynald Werquin dans les Rendez-Vous de l’Innovation (voir vidéo).
 
« Le centre d’essai d’Angers permettra surtout au client d’Atos de venir tester leur produit en conditions réelles avant livraison ».

« Le site d’Angers est le vaisseau amiral de la production et de la partie produit pour accompagner les clients du groupe Atos clients dans leur voyage dans l’univers du digital », explique le directeur du site. « A travers sa production le groupe met en place beaucoup de moyens et de partenariats pour sécuriser la gestion des données ». Le dernier partenariat en date étant celui établi avec le géant du net Google, « pour offrir à ce dernier des choses qu’ils ne savent pas faire en matière de cloud ».

Le site d’Angers produit le supercalculateur le plus puissant pour le « Big Data » : le Bull Sequana X. Cette grosse machine qui peut digérer des milliards d’opérations par seconde a déjà été livré au Centre de l’Energie Atomique (CEA) et au Grand Equipement National de Calcul Intensif (GENCI), une société détenue à 49 % par l’État, via son Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, au bénéfice de la recherche scientifique française. D’autres gros calculateurs ont été livrés dans des structures équivalentes en Europe et notamment en Allemagne, Grande Bretagne et Pays-Bas.

Le centre d’essais qui sera ouvert à Angers dans un an et dont le coût s'élève à 10 M€ portera la recherche française et européenne au plus haut niveau. « Il permettra surtout au client d’Atos de venir tester leur produit en conditions réelles avant livraison afin d’assurer leur stricte conformité », souligne Vincent Sarracanie.

Une chose est certaine c’est bien sur ce site que l’on manipulera les plus gros calculateurs mondiaux, le laboratoire d’essais étant entièrement dédié à la recherche en la matière dans le but de développer des produits et services et surtout de créer des liens avec les institutions nationales et leurs centres de recherche, premiers clients de l’entreprise.
 






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